Chant : Franck Woodbridge
Guitare : Alexandre Lessertisseur
Basse : Lubin Leroi-Gourhan
Batterie : Laurent Manoutsis

Style musical : Tribal Cyber Oriental
Origine : France, région parisienne
Formation : 1995
Site officiel : Backstab.Free.Fr

Inspirez...

Tribal Cyber Oriental : 3 mots bien compliqués pour définir la zik de Backstab. Compliqués, oui, mais plutôt bien choisis... Originaires de la région parisienne, Backstab distille des atmosphères d'horizons multiples qui permettent à la musique d'Aïki Taïso de ne ressembler à rien de déjà fait et surtout de déjà entendu. Petite explication...

Tribal pour le côté festif de ce skeud. La musique d'Aïki Taïso est faite pour faire bouger, et c'est à gros renfort de percussions que Backstab nous le fait comprendre. Ces percus leur permettent de créer un rythme envoutant et très entrainant comme dans les titres "L'Oeil du Clone" et "Démons".

Cyber pour le côté machine. Toujours dans cette optique de faire danser son public et de donner une ambiance particulière à son album, Backstab utilise mix et samples créés par ordinateur. Ces sons trip-hop sont omniprésents dans tous les morceaux, qui peuvent carément sonner très techno pour "Démons" et "This Is What We Get". De plus, la voix de Franck, bien space, renforce ce côté synthétique.

Oriental pour le coté métissage. Beaucoup d'influences, les mecs de Backstab viennent de cultures différentes, s'inspirent de tous les styles musicaux (phrasé rappé aux tonalités raggae, refrain bien jazzi dans "Opaque"), et semblent assez fascinés par l'Orient, Asie (beaucoup de sonorités indiennes qui pourront faire penser au combo californien Boy Hits Car) comme Afrique... En effet, ils n'hésitent pas à utiliser violons orientaux et sorte de bignous reubeux dans la plupart des chansons, notemment dans "100 Soleils". Cette inspiration se remarque d'abord dans le nom de la galette, Aïki Taïso, terme qui vient des arts martiaux. De plus, Franck maîtrise grave le chant oriental (sans parole, des sortes de plaintes... enfin c'est difficile à décrire, ça sonne bien raï) qu'il emploie beaucoup dans "Bruises" et le reste du skeud. Ce dépaysement total est encore accentué par le mélange des langues, française, anglaise, et parfois espagnole ("El Tiempo")! C'est encore vachment original, et très kiffant !

Faut biensûr ne pas oulier le fond métal qui est quand même la base du groupe. Heureusement, Matthieu est là pour nous le rappeler à coup de bon gros riffs, posés quand il faut comme il faut dans "El Tiempo".

Backstab a donc, d'après moi, rempli son objectif : créer plus qu'un simple album de musique, ce skeud s'écoute comme une histoire scénarisée, entrecoupée d'interludes ("Aïki Taïso", "Plexus", "Fractale") qui viennent compléter l'atmosphère étrange et très étonnante d'Aïki Taïso, que l'on retrouve également dans la vidéo de "L'Oeil du Clone", dispo sur le disque.

Vous qui n'avez pas peur du métissage des genres, j'vous conseille donc fortement ce skeud qui vous séduira dès la première écoute. Je rappelle qu'Aïki Taïso a été enregistré en décembre 2000 et qu'il est déjà sorti début 2001, mais qu'il sera en sortie nationale le 19 mars prochain. A cette occasion, le groupe, qui vient de signer chez le tourneur Furax, sera en live à La Scène de Paris. A ne pas rater !!

Expirez...

par Tom.