Acte 1 : Prout

La première giclée sonore des Flying Pooh remonte à 1995,
retrouvée sur une bande magnétique qu'on appelait autrefois K7. A l'époque, les Flying Pooh ne sont que 4 : Matt à la batterie, BenArt à la basse, Necker au chant, Mc Dave et Vesti aux guitares.
Les trois derniers sont au même lycée, à Pontoise, quand ils décident de monter leur groupe. Mc Dave ne sais pas jouer de
guitare et Nécker ne sait pas jouer de batterie. Quant au chanteur, il n'existe pas. Heureusement le jeune Matt s'incruste dans le jardin de Vesti, chez qui le groupe répète.
-"Qu'est-ce tu fous là ?" -"J'sais pas." -"Tu joues de la batterie ?"
-"Ouais" -"Cool".
Et voilà comment Necker, promis à une carrière de matraqueur décérébré, se retrouve préposé au chant.
Une petite année passe avant que le p'tit frère de Necker, BenArt, pointe le bout de ses narines intriguées aux commandes de sa basse toute neuve. Flying Pooh compose et enregistre une première démo 3 titres au Studio 3-4 de Pontoise, au goût hurlements/guitares saturées ("Tatukuta", "Harry") parsemé d'une petite pointe de fonk ("What U Say"). De quoi décrocher
quelques bonnes première parties et égrainer les scènes valdoisiennes.

Acte 2 : Plotch

Un peu à l'étroit, les Flying Pooh accueillent une nouvelle petite crotte en 1997 - Jey, armé de son synthé X3 fou - tandis
que le membre fondateur, Vesti, quitte le groupe. Il est remplacé par Peyman, guitariste iranien funky volant. La sauce
metal-fonk-hip-hop-ska-reggae commence à prendre. Enchaînant une trentaine de dates en deux ans (doucement, les p'tits
gars vont encore à l'école) et rejoints entre-temps par Pat le Trombone, les Flying Pooh décident d'entrer en studio pour un
premier LP (7 titres) éponyme, réalisé par Yann, qui sonorise aussi les concerts des Pooh. Sorti en mars 99 (Disques
Métèques/Tripsichord), Flying Pooh est un patchwork d'invitations au jump-up-tas d'hommes ("To The Funky Beat"), d'envolées clownesques ("Circus") et de tubes groovesques ("Fat Bastards"). Suivront un bon paquet de dates (EMB à Sannois, Contre- Temps à Lorient, Gibus, Arapaho, Divan du Monde à Paris, etc.), quelques 2000 CDs écoulés (distrib' + concerts), 3 apparitions sur des compils (Teck one, Contretemps Lorient, French gore) et la sortie du live Benny's Party (500 ex.).
Pendant ce temps, un certain Irie-Ko rejoignait les Flying Pooh pour officier aux percussions.

Acte 3 : Aaah !

Tout allait donc bien au pays des Pooh, quant Peyman et Patrick décidaient de quitter le groupe, préférant taquiner le
riddim avec Orange Street. Inquiétude! Heureusement, un autre jeune (les Flying Pooh sont tous jeunes !) valdoisien
d'origine franco-polonaise, répondant au doux sobriquet de Barnek, rejoint la troupe. S'en suit une bonne année de composition et de travail en studio, pendant laquelle les Flying accouchent de 13 nouveaux titres. Le groupe monte en Belgique pendant l'été 2000 enregistrer son nouvel album au Impuls Studio, où sévit un certain Stephan Kramer (Enhancer, Pleymo, Watcha, Axelle Red (!!?)). Enregistré et mixé en quinze jours, Viva San Antonio est un bond en avant pour le groupe. un son puissant, des compositions toujours plus audacieuses, des textes encore plus hallucinés
(en anglais et en français). Armés de 14 titres entre metal brut ("Psikiatrik Core", "Godzillash"), funk ("Rock The Soul") et on ne
sait plus quoi ("Mishtow", "MirekS"), les Flying Pooh distillent une musique inclassable, que l'on résumera sous l'appellation

" Cartoon Core ".