Tear From The Red
Producteur :
Jeremy Staska
Mixé par : Jeremy
Staska
Label : Trustkill
records
Sortie :19 Février 2002
Note : 10/10
Tracklist :
01.
Botchla
02. Lazzaro
03. Turn Down Elliot
04. Rings From Corona
05. Moments Over Exaggerate
06. Horns And Tails
07. Sticks And Stones Never Made
Sense
08. Pieces Of You In Me
09. Karsey Street
10. Parks And What You Meant To Me
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Date
de rédaction :
21/08/2002
Chroniqueur : Slice Paper Wrists
TTear
From The Red,
dernier opus en date du combo floridien Poison
The well commence
par des accords de gratte doux comme de la harpe et un "But
I adore her..." sussuré par Jeffrey Moreira
...
Pour ceux qui paniqueront à la lecture de cette phrase, rassurez
vous, les PTW ne se
sont pas encore mis à la pop façon Michelle
Branch, ce ne sont que les 20 premières
secondes du morceau "Botchla",
premier de l'album, et premier single qui a donné lieu à
un premier clip.
Quant
à ceux qui croient obtenir la paix pour leurs petites oreilles,
c'est pas demain la veille que les PTW
pondront un album à usage soporifique, bien que la ballade
"Horns And Tails"
puisse dérouter certains mais pour une durée fort
courte. En effet, les PTW
n'ont rien perdu de leur énergie, de leur puissance et ils
sont toujours les rois de la rupture de rythme qui donne envie de
dandiner son popotin (ou de mouliner a tour de bras, c'est comme
on le sent...).
Tear
From The Red
n'est pas un album choc comme The Opposite
Of December, car
depuis la sortie de leur premier opus, bien des groupes ont tenté
tant bien que mal de reprendre leur recette si efficace et Tear
From The Red ne fait donc pas effet de révélation
musicale.
Cependant
les 5 floridiens (qui ne sont que quatre sur le cd puisqu'ils ont
enregistré sans bassiste)ne se sont pas endormis sur leurs
lauriers et ne nous ressortent pas le meme LP sous un autre nom,
au contraire on sent aussi fortement l'évolution entre The
Opposite Of December
et Tear From The Red qu'entre
l'EP Distance Only Makes The
Heart Grow Fonder et The Opposite
Of December. Le groupe a évidemment muri, les
musiciens ne sont plus des adolescents en rébellion mais
des adultes qui font de la musique de qualité et qui en profitent
pour faire passer leurs idées.
Les
PTW qualifient leur musique d' "honnete",
quant à moi je qualifierai plutôt leur musique d' "hardcore
intelligent", bien que l'expression soit quelque peu antithétique,
en tout cas ce groupe se distingue des autres par sa modestie et
sa simplicité, ils n'ont jamais prétendu révolutionner
le monde du "post hardcore" ou de l' "emo" mais
ils font une musique qui, comme ils le disent, "fais se sentir
bien l'auditeur".
Bon,
je ne suis pas totalement d'accord avec eux, car quant on écoute
Tear From The Red on oscille
entre l'envie de défoncer toute sa chambre et la pulsion
de courir chez Castorama s'acheter une corde pour se pendre au plafond
... Le groupe n'a pas perdu un iota de son intensité emotionnelle
et de sa forte personnalité, il s'est meme affirmé
dans sa dualité violence/douceur mais dans un genre moins
tape à l'oeil que dans son premier LP.
Tear
From The Red respire la maturité, tant des musiciens
que du frontman Jeffrey Moreira, qui écrit
toujours des paroles aussi bouleversantes et entêtantes et
dont la voix s'est énormément améliorée,
tant aux braillantes qu'au chant emo.
Comme
son prédecesseur, c'est également un album pensé
pour s'inscrire dans une logique qui ne se comprend qu'en l'écoutant
dans son intégralité et dans l'ordre, même si
chaque morceau est une petite merveille qu'on peut s'écouter
en boucle en découvrant toujours des nouveaux éléments.
Le morceau qui clot cet opus, "Parks
And what you meant To me" est aussi excellent que
son prédecesseur pour calmer les oreilles et les esprits,
mais il ne finit pas sur une note mélodramatique et suicidaire
mais cette fois ci sur une touche d'optimisme qui laisser pensif,
le regard dans le vague et un sourire idiot accroché aux
lèvres...
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