Voilà
une petite page donnant une définition assez simpliste
de termes employés dans le jargon du métalleux de
base. Ils n'y sont biensûr pas tous, si tu as une idée
de mot à définir, hésite pas à nous
le mailer [pogoslam@caramail.com].
On a rennoncé pour l'instant à définir les
styles tournant autour du métal : il y en a beaucoup trop
et personne n'est d'accord sur leur signification. Tous ces mots
ont été défini dans nos newsletters précédentes.
On continuera chaque semaine à en dévoiler une dans
les newsletter à venir, elles seront ensuite publiées
sur cette page.
Si tu n'es pas encore inscrit à notre
newsletter :
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Fosse (Pit)
La
fosse ou "the pit"
en ricain est l'endroit d'une salle de concert situé juste
devant la scène. C'est là où l'on retrouve
en général le plus de fous furieux tout mouillés
pogotant et slamant tout ce qui s'y trouve. C'est donc l'endroit
où il faut aller si l'on a envie de se défouler
un bon coup. C'est aussi de cet endroit que l'on voit le mieux
le groupe se produisant sur scène. Il existe de nombreuses
techniques, outre le headbanging,
le slam et le pogo,
pour se défouler et faire le beau dans la fosse.
Je vous conseille de visiter cette
page où des hardcoreux ricains nous apprennent de façon
plutôt comique à se comporter "in the pit"
(merci à Vincent pour le lien). Mattez les leçons,
c'est trop drôle :) [pdhm.co.uk/how2pit.htm]
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Headbanging
Le
headbanger est donc celui qui pratique
le headbanging, technique
très appréciée de tout amateur de métal.
Elle consiste à remuer la tête de haut en bas, en
rythme avec la musique, à plus ou moins grande vitesse.
Le résultat est radical : un défonçage naturel.
Après, on peut varier le mouvement, faire des cercles,
sauter en même temps, se pencher... Pleins de trucs sympas.
Les dieux du headbanging sont
biensûr les très chevelus Slayer.
Vous les avez sans doute déjà vu
remuer leur touffe de poil au
dessus de la guitare à une fréquence de 200 mouvements
par minute. Assez impressionnant :)
Démonstration de headbanging
par nos amis Beavis & But-Head :
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LP - EP - Maxi - Single - Démo
Vous
avez déjà sûrement lu dans une chronique ou
dans une news les termes LP,
EP, maxi,
ou single. Et à force
de les lire, vous en avez sûrement compris le sens. Mais
pour éclaircir totalement leur signification, une petite
définition s'impose..:
L.P. est l'abréviation
de l'américain "Long Play" que l'on pourrait
traduire par "longue durée", le terme
disque étant sous-entendu. Un LP
est donc un album classique, avec un peu plus d'une dizaine de
titres.
E.P. est l'abréviation
de l'américain "Extended Play" que l'on
pourrait traduire par "durée prolongée".
Là, c'est un peu paradoxal puisqu'en fait, EP
désigne un disque contenant entre 5 et 8 titres, donc plus
court qu'un LP. Ce sont généralement
des disques enregistrés par des groupes en début
de carrière, avec une production plus ou moins bonne.
Un CD Maxi est un disque contenant
4 ou 5 titres, en général différents. Un
maxi peut être sorti
par un groupe pour assurer la promotion d'un LP
ou d'une vidéo...
Un CD single ou SP
("short
play") ou CD
2 titres contient moins de 3 titres, ou bien un titre plus des
remixs de ce titre. Un Cd single
sert également à assurer la promotion d'un LP
et est sorti en général après la sortie de
celui-ci.
Une démo est un disque
contenant en général entre 3 et 6 titres, et à
production plutôt faible. Une démo
est enregistrée par un groupe en tout début de carrière
et avec très peu de moyens. Elle est destinée à
présenter les groupes à la presse, et peu parfois
être mise en vente si le son se tient. Cependant, le son
d'une démo est la plupart
du temps pas terrible.
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Pogo
Pogo
vient du latin pugno qui signifie combattre (en fait ça
vient du rician pogostick, mais c'est beaucoup moins classe...).
Personnellement, je pense qu'un pogo
est une danse instinctive, où tous les gestes suivent la
musique. Parlons des gestes... Un bon pogoteur
doit être en symbiose totale avec la zik, remuant frénétiquement
la nuque de haut en bas, voir tout le corps, bien en rythme pendant
le couplet, puis dès qu'il sent que ça s'enflemme,
il se lache complètement et dégomme tout ce qu'il
y a autour de lui, à l'aide de ses coudes, de son cul,
voire de sa tête... Mais attention ! Pas des jambes ! Les
jambes d'un pogoteur ne lui servent
qu'à sauter et non à exploser le derche de son camarade
de devant. Je dis ça parce que ça m'est déjà
arrivé, c'est très désagréable et
surtout très lâche. Les coups de points dans le dos
sont aussi déconseillés. Tout doit être fait
dans un bon esprit, dans l'intérêt de s'éclater
sur du bon son et non pas dans la perspective de faire mal à
son voisin. Et si un pogoteur se
vautre par terre, on l'aide à se relever.
Le pogo, par définition,
se pratique donc en concert... Mais pas seulement. En effet, on
a déjà vu des personnes (je ne citerai aucun nom),
pogoter seules dans leur chambre,
contre des partenaires imaginaires, et même sous la douche,
sur de la musique imaginaire également. C'est également
bien trippant de se taper un ptit pogo
entre potes lors d'un bonne soirée bien enfummée.
En bref, le pogo est excellent
parce qu'on a pas besoin de leçon pour apprendre, et qu'on
a pas l'air con quand on le pratique. Après, c'est chacun
son style, le but à atteindre est l'éclatement total,
le summum du trip sur du métal.
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Slam
Le
mot slam vient vraissemblablement
de l'anglais "to slam" qui signifie "jeter
brutalement". Donc un slam
consiste à jeter brutalement quelque chose... Oui, mais
quoi ? Bah un mec (ou une fille), autrement appelé slameur
(ou slameuse). Oui, mais où
? Bah sur d'autres mecs à côté. Explications...
Pour faire un slam, il convient
d'abord de trouver quelque chose pour prendre appui. Dans les
petites salles (Boule Noire, La Pêche), on
peut se servir des bancs sur les côtés. Dans d'autres
salles (Elysée Montmartre, Bataclan), on
peut aussi escalader les espèces de pilliers qui tiennent
les projecteurs, ou les enceintes, mais bon, ça c'est quand
même pas trop conseillé car dangereux pour le matos
(et pour toi si ça vénère le proprio du matos...).
Le plus simple reste tout de même de demander à un
pote ou à un inconnu bienveillant de te faire la courte
échelle. Il faut également bien choisir son objectif
: des mecs (ou meufs) plutôt grands et balèzes. Une
fois que t'as tout ça à ta disposition, tu prends
appui et tu saute sur ton objectif, à plat ventre. Vient
alors l'opération la plus délicate : le retournage.
Il faut maintenant se retourner pour se mettre sur le dos, les
mecs en dessous te portant plus ou moins, à bout de bras.
Très casse gueule, mais une fois que t'es dans cette position,
la mission est pratiquement accomplie, tu peux savourer ton slam.
Le mouvement te ramène généralement vers
la scène, où (dans une grande salle), t'es attrapé,
dans le meilleur des cas, par la sécurité qui te
repose tendrement par terre. Je dis dans le meilleur des cas parce
qu'il est fréquent qu'il n'y est personne pour te rattraper
et que tu te vautre après une chutte de plus de 2 mètres...
Slamer est donc réservé
aux personnes plutôt légères, mais une fois
que t'es là-haut, c'est gros trip assuré.
Voici deux jolies photos de slams
:
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Stage-diving
D'abord,
petite leçon d'anglais : "stage" signifie
"scène" en english, et "diving",
le "plongeon"... Le stage-diving
est donc un plongeon de la scène, plongeon qui se termine,
si tout va bien, par un slam. Pour
faire un stage-diving, faut
donc d'abord monter sur la scène. Et là, c'est plus
ou moins chaud en fonction de la salle. En effet, dans les grandes
salles avec un gros staff de sécu, c'est quasiment impossible
: au Zénith, la scène est trop haute, à
l'Elysée Montmartre, un mec de la sécu te
tombe dessus dès que t'es sur scène donc faut plutôt
se magner. Au Bataclan, après un slam,
y'a moyen de monter facilement et d'aller faire un petit tour
auprès des zicos, mais là encore, vaut mieux se
dépêcher. On a même vu dans cette salle un
gars monter sur scène en passant par les enceintes sur
le côté... Assez beau mais il a du bien souffrir
après.
L'idéal pour le stage-diving
reste indéniablment les petites salles... Là, aucun
problème pour monter sur scène et se taper un petit
trip devant tout le monde. Citons pour exemples la Boule Noire
(Paris 18) ou le Club Dunois (Paris 13). Cependant, faut
pas trop abuser non plus, afin de ne pas cacher les zicos...
Le stage-diving est donc assez
dangereux, et le tenter dans une grosse salle peut souvent être
suicidaire, mais gloire à celui qui le réussira.
:).
Voici une jolie photos de stage-diving
: