The opposite of december
Producteur :
Jeremy Staska
Mixé par : Jeremy
Staska
Label : Trustkill
records
Sortie : Octobre 1999
Note : 11/10
Tracklist :
01.
12/23/93
02. a wish for wings that work
03. artists rendering of me
04. slice paper wrists
05. nerdy
06. a mandate to heaven
07. not within arms length
08. midair love message
09. my mirror no longer reflects
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Date
de rédaction :
26/07/2002
Chroniqueur : Slice Paper Wrists
TThe
opposite of december, le premier LP du groupe floridien
d'emo-core POISON THE WELL,
est pour moi le cd de la révélation, le cd d'une génération.
D'aucuns diront que je m'emporte mais, avant tout jugement porté
sur mon fanatisme, écoutez-le (et si ça peut vous
aider sachez que des groupes comme Kittie,
Disturbed et Deftones
apprécient PTW même
si ce ne sont pas des références pour tous ...).
Je
ne trouve pas les mots, et je n'ose meme pas les rechercher, pour
qualifier cette oeuvre (et oui, car pour moi c'est une oeuvre au
sens propre ).Et pourtant, dans mon but de vous transmettre mon
affection pour ce cd je serai bien forcée de le définir,
mais sans toutefois l'enfermer dans une quelconque étiquette
comme on le fait si souvent de nos jours.
The
opposite of december
est construit comme un roman à mon sens, il y a une progression
dans les paroles et dans la musique, un début, un milieu
et une fin ... Et quelle fin ! Mais gardons la pour la fin... lol
Tout
d'abord décrivons le style Poison
The Wellien : une voix criée qui sort tout
droit des tripes , des riffs bien lourds , une batterie ultra rapide
et par moment , de belles mélodies de gratte appuyées
par un chant plus aigu exécuté par un des guitaristes...
Commencons
par les deux morceaux qui m'ont fait découvrir PTW
:"Nerdy" et "Slice
paper wrists" :
"Nerdy" est un morceau
assez entêtant, un des seuls à avoir une tonalité
positive dans cet album, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il
avait attiré mon attention, car rare sont les groupes de
hxc dont les paroles sont aussi optimistes et surtout, aussi poétiques
et étonnament bien écrites . En effet, la plupart
des chanteurs coreux considèrent que comme ils gueulent,
ce qu'ils disent importe peu ... Leurs paroles vont donc du message
engagé dénoncant notre société (au mieux)
à des textes vulgaires, violents, sans queue ni tête
la plupart du temps. Quant
à "Slice paper wrists,
elle prouve que la brutalité peut se mêler harmonieusement
à la douceur , et qu'un cri peut déchirer le coeur
aussi bien que des paroles chantées ou simplement parlées...
Et
c'est bien là la différence de PTW
: tout dans leur musique est émotion, du moindre riff au
chant et à la batterie, ils peignent avec leurs mélodies
et leurs rythmiques toute la palette des sentiments humains : du
sentiment amoureux au désespoir, à la frustration,
la haine, la résignation...
Et
cependant, pour certains, l'emo reste une musique "de tapettes"...
(ou "d'la zik de baltringues", je cite ...)
Pourtant, en même pas 30 minutes ce disque m'a retourné
le cerveau, et m'a laissée hantée par des cris comme
"sincerely yours i've disowned you" dans "Slice
paper wrists" qui me met la larme à l'oeil
(enfin j'éclate en sanglot à chaque fois mais je suis
peut être trop sensible pour écouter PTW),
"why do your eyes paralyze me ?" dans "Nerdy",
"emotions catch up with me but i'm too fast for them"
dans "Midair love message"
et "i could never swallow your false ideals of a lifeless happy
ending" dans "Artists rendering
of me" ; autant de cris sortis du coeur et qui
résonnent dans ma tête.
Ce
cd risque d'en maltraiter plus d'un, je ne le recommande ni aux
âmes sensibles , ni aux oreilles sensibles , car la voix de
Jeffrey Moreira n'épargne ni les unes ni
les autres. Mais on ne s'en plaindra pas car The
opposite of december est un cd très bien conçu
et il nous apaisera aussi vite qu'il nous aura mis sens dessus dessous
par "My mirror no longer reflects",
titre terminant par un magnifique break mélodique et sur
le cri "end me", libre d'interprétation comme l'est
cet album.
Finalement
ce cd plaira autant aux gens appréciants les beaux textes
et les mélodies bien faites qu'à ceux qui veulent
juste s'éclater dans le pit car PTW
est avant tout du hxc. Mais pour moi, The
opposite of december est l'expression
du bouleversement de la vie de Jeffrey Moreira
par le décès de Willie Moreira ;
cet album est d'ailleurs sous titré "A season of
separation" et tout le travail graphique de la pochette,
qui est d'ailleurs une petite merveille, ainsi que le cd lui même,
tourne autour des saisons et en particulier de l'hiver (on remarquera
d'ailleurs la date "12/23/93"
comme titre du premier morceau ).
Mais
je ne m'avancerai vers aucune interprétation de The
opposite of december, car
c'est un cd qui se ressent avant de s'écouter, qui fait appel
aux sens et aux sentiments avant de faire appel à la raison
...
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