The Satellite Years
Producteur :
Matt Talbot
Mixé par : Keith
Cleversley
Label : Trustkill
Sortie : 15 Octobre 2002
Note : 9/10
Tracklist :
01.
Andromeda
02. Waitress
03. Dead In Magazines
04. Dana Walker
05. Decoys Like Curves
06.
A Man Exits
07. Redshift
08. Only The Clouds
09. Escape Pod For Intangibles
10. The Bending
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De
nombreux événements sont intervenus dans la vie d'.hopesfall.
depuis la sortie de son dernier album, le sublime No
Wings To Speak Of. En effet, le groupe a du changer de
chanteur et de guitariste (qui assurait également les chants
mélodiques). De plus, le groupe a signé chez le fameux
label hardcore Trustkill Records. Voila de quoi faire frémir
les fans d'.hopesfall. qui ne
savaient donc pas vraiment à quoi s'attendre avec la sortie
du second LP du combo originaire de Charlotte.
.hopesfall.
a compris qu'il ne pourrait plus faire la
même musique qu'auparavant, et a décidé de prendre
une nouvelle orientation, une perspective spatiale. Cela se remarque
d'abord au nom de l'album, The Satellite
Years, à sa sublime pochette réalisée
par Chandler Owen, et à son livret où l'on
retrouve toujours des images de planètes, d'étranges
vaisseaux spaciaux conduits apparemment par des extra-terrestres
qui ont décidé d'enlever les hommes de cette planète.
Impossible de ne pas faire l'analogie entre ces dessins et la musique
du groupe. On y retrouve toutes les caractéristiques qui
pourraient définir simplement le style d'.hopesfall.
: pureté, poésie et imagination. .hopesfall.
serait cet extraterreste qui a décidé d'emmener son
auditeur dans son univers, un univers où l'auditeur entre
en symbiose avec le musicien, un univers où l'un ressent
les émotions que l'autre veut lui faire ressentir... .hopesfall.
parvient à absorber son auditeur dans un monde où
toutes les émotions s'entremellent harmonieusement, où
la mélodie succède à la brutalité, où
la douceur vient appuyer la violence.
Cette
violence est incarnée par les hurlements de Jay, jeune
nouveau chanteur de la formation. Son cri est plein de rage et de
puissance, ses hurlements nous pénettrent et décuplent
notre sensibilité. Il est soutenu par les riffs saturés
et très efficaces des deux guitares, qui semblent résonner
dans la profondeur de l'espace créé par cette déferlante
de sons, et par une rythmique intense organisée par une batterie
très métal.
La
douceur est incarnée par les breaks mélodiques, instrumentaux
ou vocaux, qui viennent interrompre le déluge pour quelques
secondes de bonheur calme et profond. C'est encore Jay qui
assure le chant mélodique, sa voix est belle mais malheureusement
pas extraordinaire. Les morceaux "Decoys
Like Curves" et "Escape
Pod For Intagibles" sont uniquement mélodiques,
Jay y chante en boucle les mêmes paroles jusqu'à
l'apogée hardcore en fin de morceau. Les passages mélodiques
les plus frappants sont incontestablement les mélodies jouées
par Josh et sa guitare venue de l'espace. Ce garçon
est un surdoué de la mélodie, il est capable de jouer
un son pur, presque crystallin, qui pénettre notre corps
pour y répandre un long frisson de plaisir. Les plus beaux
passages se trouvent dans les morceaux "A
Man Exists" et "Only
The Clouds", où les notes rondes et claires
entrainent l'auditeur vers des cieux qu'il n'avait auparavant jamais
pu explorer.
Inutile
de préciser que cette musique n'est pas facile d'accès,
et que l'univers d'.hopesfall.
n'est pas ouvert à tout le monde. Si c'était le cas,
.hopesfall. serait à
la place de Linkin Park, mais
eux ils la mériteraient cette place. The
Satellite Years n'est malheureusement pas distribué
en France, mais il est à posséder à tout prix.
Un bijoux d'emocore qui va longtemps rester en haut de ma playlist...
Un
dernier conseil : profitez-en pour découvrir les deux précédents
skeuds d'.hopesfall., avec l'ancien
chanteur et l'ancien guitariste, d'une beauté équivalente
mais différente.
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